Les adeptes des politiques fossiles prisées en Europe qui accablent l’État juif ont repris espoir. Obama avait clairement signifié lors de sa visite en Israël qu’il ne s’investissait plus en priorité dans la solution du conflit Proche-Oriental. On imagine la panique qui les avait saisis.
Mais voila que John Kerry, le chef du département d’État américain semble reprendre le flambeau. On le sait passionné par la solution de ce conflit interminable et il a entamé des séries de déplacements qui en disent long sur sa volonté.
En gros sa démarche pourrait se résumer ainsi:
Mais voila que John Kerry, le chef du département d’État américain semble reprendre le flambeau. On le sait passionné par la solution de ce conflit interminable et il a entamé des séries de déplacements qui en disent long sur sa volonté.
En gros sa démarche pourrait se résumer ainsi:
- forcer les évènements et éventuellement ne pas exclure d’imposer une solution;
- miser sur le développement économique des Territoires;
- sortir du seul face à face israélo palestinien et introduire des acteurs nouveaux comme la Jordanie et la Turquie.
Mais les faits sont têtus !
Il est certainement possible d’obtenir des négociations et des aménagements partiels, sur telle ou telle question.
Mais on ne peut pas faire comme si les « printemps arabes » n’avaient pas déstabilisé la région pour longtemps. Or on ne peut pas, non plus, décider pour le long terme dans un environnement notoirement instable.
On ne peut pas ne pas voir, de même, qu’il n’y a pas d’interlocuteur palestinien capable d’assumer le moindre engagement. L’éviction de Fayyad et la multitude des refus des « modérés » depuis 20 ans en témoignent.
On ne peut pas enfin imaginer qu’Israël accepterait un oukase étranger qui mettrait sa survie en danger.
Tout cela Kerry le sait bien. Alors, qu’est-ce qui le motive?
D’abord, il doit montrer aux alliés européens et aux Arabes que l’Amérique continue de s’impliquer et n’a pas tourné sa veste en faveur d’Israël.
Ensuite et surtout, il fait des pieds et des mains pour obtenir que les Palestiniens, ou les Turcs, ne portent pas leurs accusations dans les instances internationales comme l’UNESCO ou l’ONU.
C’est là le cauchemar des Américains car ils sont le seul barrage institutionnel à la folie collective d’États qui bousculeraient le seul ilot de stabilité au Proche-Orient, Israël.
Ils seraient donc contraints d’apposer leur veto, c’est-à-dire de prendre parti contre une très grande majorité d’États avec lesquels ils ont besoin de collaborer sur différents dossiers.
Paralyser les manœuvres irresponsables de Ramallah, telle est leur seule réelle ambition.
Pour un autre regard sur le Proche-Orient n° 10 Avril/Mai 2013
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