mercredi 14 août 2013

Comment les États-Unis et l'Europe auraient contraint Netanyahou à capituler sur la libération des prisonniers


à la lecture de la liste des terroristes palestiniens à libérer mardi à minuit, ici, l'indignation, l'horreur, sont les sentiments qui saisissent tout homme ayant un minimum de décence morale.
La plupart de ces « prisonniers » sont responsables d'horribles assassinats perpétrés contre des Israéliens innocents.
Souvent, ces meurtres ont eu lieu à l'intérieur de la ligne verte, preuve que ces terroristes -considérés comme des «combattants de la liberté » par les responsables de l'Autorité palestinienne - ne font aucune distinction entre les implantations et Israël lui-même.



Un cas particulièrement tragique, datant de la Pâque de 1994, est celui d'Isaac Rotenberg, 67 ans, un maçon, attaqué par derrière par Atiyeh Salem Musa et un complice sur un chantier de construction où les trois hommes travaillaient ensemble, selon le site internet d'Almagor, une association de victimes du terrorisme.



Rotenberg était parvenu à survivre au camp d'extermination de Sobibor ; il s'était ensuite mis relativement à l'abri en combattant contre les nazis avec un groupe de partisans dans les forêts de l'est de l'Europe ; et il avait participé à la guerre d'indépendance d'Israël comme soldat dans l'armée. Mais il ne devait pas survivre à sa rencontre avec Musa. Les coups de hache répétés que Rotenberg reçut à la tête et dans le cou le plongèrent dans le coma. Il mourut deux jours plus tard.



Et il y a d'autres meurtres à vous glacer le sang. C'est le cas de Morris Eisenstatt, âgé de 79 ans, déchiqueté à la hache jusqu'à la mort par Ali Ibrahim al-Rai, un terroriste du Fatah, alors qu'il lisait, assis sur un banc public, à Kfar Saba. C'est le cas de Israel Tenenbaum, 72 ans, battu à mort avec une barre en métal par le terroriste du Fatah Ahmed Mugdad, ou encore celui de Sean Feinberg, un père de trois enfants de 30 ans, partisan actif du développement palestinien, tué au cours d'un rendez-vous d'affaires dans la ville de Gaza par les soins de Abdel Sa’id Ouda Yusef.



Et la liste continue.



La Cour Suprême a finalement rejeté une pétition lancée par les familles des victimes contre la libération des meurtriers de sang-froid responsables de ces atrocités, et d'autres encore. Mais le juge Elyakim Rubinstein - qui avoua aux porteurs de la pétition qu'il avait été anéanti par le plaidoyer désespéré devant la Cour, le lundi, de la mère de Lior Tubol, impitoyablement poignardée à mort en 1990 à l'âge de 17 ans- fit savoir clairement que sa décision avait été prise « d'un cœur lourd ».



Rubinstein a déclaré :« nous pensons que les meurtriers qui doivent être libérés seront accueillis comme des héros



Il a ajouté qu'il était légitime que la question de la logique de cette décision soit posée. «Pourquoi cela a-t-il été fait en prélude à la négociation - ce qui est je crois sans précédent - et non après, comme résultat des progrès de la négociation ? »



« Pourquoi une telle décision, que le médiateur américain n'aurait surement pas acceptée, en aucune manière, si les terroristes avaient tué des citoyens américains, et encore moins comme condition au démarrage de négociations ; est-ce devenu une condition légitime parce que ce sont des Palestiniens qui l'ont demandé à Israël ?» Et cependant conclut Rubinstein, « le tribunal doit prendre ses décisions en accord avec la loi. »



Si nous devons croire Jeffrey Goldberg, qui a fait des négociations israélo-palestiniennes le thème de son dernier article dans Bloomberg, la menace européenne de boycott et de délégitimation d'Israël a été le levier utilisé par le secrétaire d'État américain John Kerry pour arracher au premier ministre Benjamin Netanyahou cette libération de prisonniers. Ce dernier aurait craint que sans contrôle, la campagne menée par l'Europe contre Israël puisse influer sur l'opinion de la communauté internationale de façon catastrophique. Si Israël était forcé de lancer une opération militaire pour se défendre, que ce soit sur sa frontière sud contre Gaza contrôlée par le Hamas, ou dans l'espace de non-droit de la Péninsule du Sinaï, ou encore dans le Nord contre le Hezbollah, les puissances occidentales s'empresseraient de nous condamner avant que nous ayons eu la moindre chance de nous défendre.



Ce paradoxe ne nous a pas échappé : à travers son antisémitisme génocidaire l'Europe est le continent qui a fait le plus pour démontrer le besoin existentiel d'un État juif capable de défendre son peuple. Et elle a aujourd'hui le culot de faire pression sur Israël pour qu'il libère des assassins de Juifs européens qui sont parvenus miraculeusement à échapper à la Shoah. Et la voila qui place Israël dans une réalité géopolitique où il se trouverait de plus en plus isolé et incapable de mobiliser la légitimité internationale pour protéger son peuple de l'islamisme, la dernière métastase de l'antisémitisme.



Titre original : A heavy heart

Éditorial du Jerusalem Post, publié le 13 août 2013

Traduction: Jean-Pierre Bensimon

2 commentaires:

  1. Et pendant ce temps, Pollard continue de croupir en prison. Netanyahou aurait au moins pu exiger sa libération, c'était l'occasion rêvée.

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  2. C`est lamentable !
    Il y a des moments ou il faut savoir dire NON et faire confiance en notre créateur qui en ce moment fait des miracles visible aux yeux du monde pour Israël ( ce qui s passe autour de nous un cadeau du ciel) et nos dirigeants ne veulent rien voir, aveuglés qu`ils sont par ceux qui veulent nous détruire et c`est pour cela que D` nous fait payé en retour ce manque de Imouna par des souffrances que nous pourrions éviter,
    Si tous les hommes savait qu`en défendant les juifs il serait bon de vivre en paix dans leurs pays, le messie serait la depuis longtemps.
    Tous ceux qui écrivent des articles sur les journaux, devrait s`inspirés de cette vérité !

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