Libérer des meurtriers ne fera pas avancer le processus de
paix.
L'Afrique du Sud a Nelson Mandela, la Pologne a Jean-Paul II
et la Birmanie a Aung San Suu Kyi
: bien que cet indicateur ne soit pas tout à fait précis, l'une des manières de
juger une nation consiste à regarder du côté de ses héros.
Sachant que parmi ces héros il y a Salah Ibrahim Ahmad Mugdad, qu'est-ce que nous dit sa libération sur l'avenir de l'État de Palestine?
Mugdad fait partie des 104 prisonniers qu'Israël à l'intention de libérer en vertu de l'arrangement obtenu par le Secrétaire d'État John Kerry pour aboutir à la reprise des conversations de paix avec les Palestiniens. The Time of Israel nous indique qu'en 1993, Mugdad a tué un gardien de sécurité d'hôtel, Israel Tenenbaum, « en le frappant à la tête avec une barre de fer ». Tenenbaum avait 72 ans au moment du meurtre.
Sachant que parmi ces héros il y a Salah Ibrahim Ahmad Mugdad, qu'est-ce que nous dit sa libération sur l'avenir de l'État de Palestine?
Mugdad fait partie des 104 prisonniers qu'Israël à l'intention de libérer en vertu de l'arrangement obtenu par le Secrétaire d'État John Kerry pour aboutir à la reprise des conversations de paix avec les Palestiniens. The Time of Israel nous indique qu'en 1993, Mugdad a tué un gardien de sécurité d'hôtel, Israel Tenenbaum, « en le frappant à la tête avec une barre de fer ». Tenenbaum avait 72 ans au moment du meurtre.
Salameh Abdallah Musleh sera aussi libéré :
il était emprisonné pour le meurtre d'un petit commerçant, Reuven David. Selon
The Times, «Abdallah entra dans le magasin de David le 20 mai 1991 en compagnie
d'un complice, il lui lia les bras et les jambes et le battit à mort, avant de
fermer le rideau et de fuir la scène de crime».
Idem pour les autres prisonniers palestiniens. Toute société
à ses criminels, ses psychotiques et ses tueurs, et Israël ne fait pas
exception à cette règle. Mais le fait que la libération de ces tueurs soit devenue la
condition des conversations de paix en dit long sur la nature du leadership
palestinien actuel. Il en dit long aussi sur les valeurs morales de trop
nombreux Palestiniens qui traiteront à leur retour ces prisonniers non pas
comme des parias mais comme des héros.
La décision israélienne de libérer les prisonniers a été
rapidement suivie par l'approbation de permis de construire des unités
d'habitation nouvelles à Jérusalem et dans les implantations de Cisjordanie.
Cette initiative a provoqué des hurlements en guise de condamnation, émanant
des vociférateurs habituels, comme si construire des
maisons est plus critiquable qu'assassiner des gens de sang-froid.
Il se pose encore une question, peut-être d'une plus grande portée : pourquoi y a-t-il des gens pour imaginer qu'un processus de paix qui commence par la libération de meurtriers puisse aboutir à la paix?
Il se pose encore une question, peut-être d'une plus grande portée : pourquoi y a-t-il des gens pour imaginer qu'un processus de paix qui commence par la libération de meurtriers puisse aboutir à la paix?
Wall Street Journal, Review and Outlook, publié le 12 août 2013
Titre original : Palestinian Heroes
Traduction: Jean-Pierre Bensimon
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