jeudi 17 juillet 2014

Excusez-nous de ne pas mourir…

Un discours nauséabond s’installe en Europe mais aussi en Israël quant au nombre de morts à Gaza depuis le début de l’opération anti-terroriste "Roc Inébranlable".
Dans les médias étrangers mais aussi israéliens, chaque bulletin d’information ou journal télévisé amène son bilan provisoire des victimes, cas unique sur cette planète.

Lors d’un débat sur la chaîne parlementaire française L.C.P, Alain Gresh, anti-israélien notoire jetait à la face du député Meyer Habib, comme on jette un joker lors d’un jeu de cartes, le nombre de tués palestiniens qu’il avait relevé depuis un certain nombre d’années, contre "seulement" tant et tant d’Israéliens. Oui, "seulement". Nous en sommes sincèrement désolés !!

La raison est simple : la présence du système "Dôme de Fer" a changé la donne car sans lui, des milliers de civils Israéliens seraient morts ou blessés depuis des années et les fabriques de friandises de Gaza fonctionneraient à plein régime. Devrait-on s’excuser de cette situation ? Et les civils arabes palestiniens nous dira-t-on ?


Chaque mort civil est regrettable, mais personne n’a obligé le Hamas et le Jihad à bombarder les villes israéliennes depuis bientôt quinze ans. Israël se trouve en situation de légitime défense selon toutes les lois de la guerre.

Le nombre de civils tués serait d’ailleurs décuplé si Tsahal utilisait sa puissance de manière aveugle comme d’autres armées le feraient. Le magazine « Business Insider » a repris un article qui titrait : "Israël a probablement relevé les standards de l’éthique militaire". L’auteur, William Slaten, constatait "qu’avec la technique de prévenir à plusieurs reprises les populations civiles de l’imminence d’une attaque ciblée, Israël était probablement l’unique cas au monde". Il notait également "qu’avec une moyenne d'une centaine de morts civils sur plus de 1.100 attaques aériennes en zone urbaine, Israël se trouvait très loin devant les forces de l’OTAN, qui en 1999 au Kosovo tuèrent plus de 500 civils en 900 attaques".

Calculs macabres mais indispensables pour repousser toutes les accusations infondées de "crimes de guerre" ou "d’attaques aveugles" par Tsahal. Contrairement aux Palestiniens, les Israéliens ne visent pas sciemment des civils mais font tout pour éviter ces drames.

De toute manière, le nombre de tués de part et d’autre lors d’un conflit n’a jamais été le critère pour définir la justesse d’une cause. Mais ici, puisqu’il y a des morts côté palestinien et non israélien, c’est donc les premiers qui seraient les victimes. D’une certaine manière c’est vrai. Ils sont les victimes de leurs propres frères du Hamas qui les utilisent comme boucliers humains, qui maintiennent des arsenaux d’armes sous les écoles, les hôpitaux et les mosquées, qui tirent depuis des zones peuplées ou leur interdisent de quitter les zones visées. Voilà les vrais crimes de guerre. Les flots d’images qui parviennent de Syrie ou d’Irak attestent de ce que des Arabes sont capables de se faire entre eux.

Mais en dépit de cela, je reste toujours ébahi par la fanfare de la communauté internationale qui se met en marche uniquement lorsque Israël perd patience et entreprend de lancer une opération anti-terroriste. L’attitude d’Israël envers ceux qui l’agressent devrait-elle toujours être calquée selon le modèle des mères des trois adolescents assassinés? Hauteur, longanimité, grandeur d’âme? Cela marche pour des individus mais pas pour un État qui est comptable avant tout de la sécurité de ses citoyens.

Lors de l’Opération Serval au Mali, la France est allée combattre ces mêmes Jihadistes à 6.000 km de Paris sans que l’on sache exactement ce qui s’est passé. Y a-t-il eu des navettes diplomatiques pour exhorter les Français à faire preuve de retenue ou en finir au plus vite ? Les journaux télévisés ont-ils présenté chaque jour un bilan des tués ? Connait-on le nombre des "victimes collatérales"?

L’armée française a-t-elle agi avec les mêmes précautions éthiques que Tsahal? Pour le ministre de la Défense Yves Le Drihan, "C’est la sécurité de la France qui est en jeu". Ce qui est permis à la France à 6.000 kilomètres de son territoire, face à la même racaille, serait-il interdit à Israël à sa frontière ?

On dit communément que "le combat entre Israël et le Hamas est asymétrique". C’est vrai. Mais pas au sens où on l’entend. Il l’est car il oppose une armée certes puissante - mais qui refuse de déroger à l’éthique - à des terroristes pétris de haine religieuse pour lesquels la vie humaine, y compris celle des leurs, n’a aucune valeur. Il l’est, comme le dit Benyamin Netanyahou "parce qu’Israël protège ses enfants avec des armes alors que le Hamas protèges ses armes avec des enfants". Il l’est aussi parce qu’en Israël on déplore chaque victime innocente qui meurt à Gaza, alors qu’à Gaza on danse dans les rues quand des missiles s’abattent sur Tel-Aviv.

Israël n’a aucune leçon de morale à recevoir de quiconque, ni à l’étranger, ni dans ses propres rangs. Et il est regrettable de voir, certains manifester autant d’indulgence envers les ennemis d’Israël et tant de sévérité envers les siens, faire leurs les accusations calomnieuses dont Israël fait l’objet et donner de l’eau au moulin de ceux qui veulent nous nuire.

A l’ère de l’information globalisée, ce genre de comportement irresponsable attise l’animosité croissante envers Israël à travers le monde comme on l’a vu dimanche en France. En agissant ainsi, chacun de ces "bien-pensants" participe à son niveau à la fabrication des prochains Mohamed Merah.

Shraga Blum est un journaliste indépendant qui contribue à l'hebdomadaire "P'tit Hebdo" et un analyste politique pour plusieurs sites internet en français.

par Shraga Blum, 124 News,  16 Juillet 2014


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire