Un an et demi à peine après l'opération Pilier de défense, nous voilà désormais face à une nouvelle offensive terroriste, des vagues de roquettes en provenance de la bande de Gaza, et ce n'est pas une surprise.
La portée de ces roquettes à augmenté, et elles menacent désormais plus de la moitié de la population d'Israël. Cette fois, nous devons bien comprendre la leçon. « Le retour au calme » ne suffira pas. Nous devons changer les données de la situation actuelle qui permet à un groupe terroriste d'arroser de roquettes un pays fort comme Israël.
Les objectifs de l'opération « Bordure de protection » doivent être précisément définis : le renversement du régime du Hamas et d'élimination de tous les stocks de roquettes de Gaza.
Est-il possible de vaincre un groupe terroriste ? Ces objectifs peuvent-ils être atteints par l'usage de la force militaire ? La réponse à cette question est oui. Un groupe terroriste qui dispose d'une base territoriale peut être maîtrisé si l'on menace son contrôle sur cette base. La destruction de l'infrastructure gouvernementale du Hamas, et l'élimination ciblée ou l'expulsion de ses dirigeants sont des buts que l'on peut atteindre.
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Uzi Dayan |
Faudra-t-il une opération au sol ? Cette opération n'impliquerait-elle pas des pertes parmi les soldats ? Oui et oui. Tout chef militaire sait qu'il doit remplir sa mission et protéger ses soldats, dans cet ordre. Notre intérêt pour la vie des soldats est une excellente chose, mais si on en fait la première préoccupation, on compromet la mission essentielle de nos forces armées, garantir la sécurité des citoyens d'Israël.
Des déclarations comme « nous n'irons pas à Gaza » sont stupides et alimentent le jeu de nos ennemis qui peuvent en conclure que tout ce qu'ils ont à faire, c'est de tenir pendant quelques semaines à l'issue desquelles ils apparaîtront comme les vainqueurs. Une opération au sol n'entraînera pas un niveau de pertes insupportable. Dans une opération au sol, il y a de nombreuses étapes et diverses options. On n'est pas obligé de contrôler toutes les ruelles et tous les camps de réfugiés de Gaza.
Allons-nous nous enliser dans le « bourbier de Gaza » ? Non. Mais nous resterons dans les zones capturées pour infliger un coup fatal au groupe terroriste, démanteler l'infrastructure du lancement des roquettes et renverser le gouvernement du Hamas.
Qui remplacera le Hamas ? Un autre groupe, peut-être issu du Hamas, mais il se rappellera ce qui sera arrivé à Ismaïl Haniyeh et à sa mafia.
Nous devons tenir compte de ce que nous ont dit les dirigeants des communautés du sud du pays qui sont sous le feu des roquettes. Les résidents du sud sont la colonne vertébrale réelle du front intérieur, avec l'aide de Iron Dome. Et c'est ce qu'ils disent aux civils et aux chefs militaires d'Israël. Nous vous avons donné le mandat de résoudre le problème avec lequel nous vivons depuis des années. Continuer à être forts et patients. Nous avons accepté de payer le prix, mais donnez-nous une véritable solution.
Ainsi, Israël à un impératif national, un mandat donné par le peuple, et une armée forte. À présent il est indispensable de vaincre, de renverser le régime du Hamas et de nettoyer Gaza de toutes ses roquettes. Si Israël ne le fait pas maintenant il devra le faire plus tard, après bien des souffrances subies par ses citoyens, et dans des conditions plus difficiles. Si Israël le fait maintenant, il aura bien servi de ceinture protectrice pour son peuple
Uzi Dayan est ancien adjoint du chef d'état-major de Tsahal et ancien chef du Conseil National de Sécurité
Titre original : Ground operation necessary
par Uzi Dayan, Israel Hayom, 10 juillet 2014
Traduction: Jean-Pierre Bensimon
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