Communiqué de la section de Marseille de France-Israël
La section de Marseille témoigne de sa solidarité et de son soutien entier et résolu à Georges Bensoussan. Il vient d'être injustement traîné devant la 17ème Chambre correctionnelle de Paris à l'initiative du Comité Contre l'Islamophobie en France (CCIF) présidé par Marwan Mohamed dont on connait les inclinations idéologiques.
Par ses travaux d'historien, Georges Bensoussan a apporté une magnifique contribution à la connaissance des aspects décisifs du judaïsme contemporain: l'émergence du projet sioniste, la shoah, et le nettoyage ethnique des Juifs en terre d'islam. Avec la publication des "Territoires perdus de la République" et aujourd'hui de "La France soumise," il a donné des clés précieuses pour comprendre la montée de l'islam radical en France , et de son double indissociable; le racisme antisémite meurtrier.
Le CCIF est parvenu à faire juger Georges Bensoussan pour avoir repris quasiment mot pour mot les observations du sociologue algérien Smaïn Laacher, qui soulignait dans un documentaire de France 3 que l'antisémitisme des populations musulmanes était d'origine domestique, et qu'il était posé "sur la langue," dès le premier âge, dans le milieu familial.
On doit comprendre que la démarche de Georges Bensoussan, et la nôtre, n'est pas de stigmatiser une population, mais de poser un diagnostic, et de contribuer ainsi à débarrasser cette population de préjugés qui contribuent à la retrancher de la nation et du monde qui vient.
Il faut aussi souligner le danger de premier ordre pour la France que constitue le CCIF et son soi-disant étendard, la lutte contre "l'islamophobie". Le but du CCIF est de restreindre la parole publique concernant l'islam, en actualisant de très vieux préceptes qui interdisaient aux "Infidèles" la pensée et la parole, la lecture du Coran, et même l'usage de l'arabe. Or la France est un pays qui garantit la liberté de penser et la liberté d'expression. Toutes les théologies, de l'islam comme de toutes les autres religions, sont et seront soumis à une libre critique, librement exprimée dans l'espace public. Concrètement, le principal risque des activités de cet organisme est d'élever un mur invisible entre les minorités musulmanes et la nation, au détriment de l'une et de l'autre.
Ce qui est préoccupant, c'est que des organisations auto proclamées "antiracistes" se sont associées à la démarche judiciaire du CCIF (LICRA, MRAP, LDH, SOS Racisme). En voulant interdire à Georges Bensoussan de s'exprimer sur le processus de formation du racisme antisémite au sein des populations musulmanes en France, ces organismes dissimulent le phénomène antisémite, le protègent et contribuent à sa pérennité. Une preuve que les "antiracistes" sont l'un des terreaux du racisme réel, comme l'a montré il y a plus de 15 ans l'épisode infernal de Durban. Nous ne perdons pas de vue que la question du racisme antisémite en France n'est pas une question abstraite. Depuis l'an 2000 les passages à l'acte antisémites se sont comptés par centaines si ce n'est par milliers, et malheureusement ils étaient le plus souvent le fait de membres de la minorité musulmane, victimes égarées de la culture antisémite persistante de la sphère arabo-musulmane.
Dans ce concert d'obscurantisme, le chef de la LICRA, Alain Jakubowics, à mi-chemin entre cynisme extrême et caricature hilarante, a demandé à Georges Bensoussan des excuses publiques pour prix de son retrait du rassemblement des plaignants. Excuses et humiliation publique contre le libre débat et la vérité, telle serait la philosophie que son chef veut imposer à la vénérable LICRA. On doit en trouver l'inspiration dans les pratiques de régimes défunts qu'il n'est pas indispensable de nommer, tant ce nouveau héros de l'aplaventrisme est en fait insignifiant.
C'est le 7 mars que le tribunal délivrera son jugement. Nous espérons qu'il saura reconnaître l'absence de délit et l'excès de procédure dans l'affaire Georges Bensoussan à l'instar des décisions prises dans les affaires Pascal Bruckner et Jeannette Bougrab.
Nul ne doit instaurer une 'interdiction de penser et de dire publiquement dans notre pays.
Pour le Bureau, le 9 février 2017
Le président
Jean-Pierre Bensimon
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