Avant de vous
parler de l’effet-Trump, laissez-moi vous dire comment je vécus ce 6 Décembre
2017 désormais immortalisé. Comme vous
le savez, les jours précédents, dès que l’administration américaine annonça
l’intention du Président, le moulin arabe à menaces se mit à tourner.
On allait
voir ce qu’on allait voir : colère, rage, violence, intifada, sang, sang, sang !
Khaybar, Khaybar, Ô Juifs, nous
sommes de retour (pour t’égorger) ! Et bien que venant du monde arabe, et sachant
donc qu’il se distingue surtout par la force du vent que ses paroles sont
censés produire[1], comment empêcher son cœur de battre un peu plus vite ?
N’étions pas en train de revivre un remake du 29 Novembre 1947 ? Hier, en
groupe, l’oreille collée au poste TSF (le Monde allait-il voter la partition de
la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe ? Ce que refusait déjà tout le
monde arabe), aujourd’hui l’œil rivé sur son smartphone individuel (Trump,
allait-il vraiment la faire sa déclaration ? Alors que le monde ne cessait de
l’implorer de ne pas le faire, par amour pour Israël, naturellement. Israël
fut-il jamais autant aimé par ces gens-là que ces jours-là.). Le moment
fatidique s’approchait vertigineusement en cette journée du 6 décembre, malgré
le décalage horaire. Et puis, enfin oui, la déclaration, la reconnaissance !
Jérusalem, capitale d’Israël ! Les Juifs allaient-ils, comme le 29 Novembre
1947, sortir dans les rues et chanter ? Les Arabes locaux allaient-ils déferler
avec leurs couteaux, et les grands frères avec leurs tanks, comme en 47, puis
en Mai 1948 lorsque l’Etat juif décida de se proclamer indépendant, malgré, déjà,
tous les conseils ‘’d’amis’’ ? Et même si nous n’étions plus au temps de la
Haganah, dont une partie de ses forces venait à peine de sortir des camps de la
mort nazis, et qui malgré tout réussit à vaincre les armées de 5 pays arabes,
elles conseillées par des officiers nazis déjà masqués sous des noms arabes,
quand elles n’étaient pas dirigées, comme en Transjordanie, par un général
anglais… Et même si nous étions certes au temps de Tsahal, parait-il la 5ème puissance
militaire, ne fallait-il pas craindre le pire ?
Or comme vous le
savez, il n’y eut ni l’un, ni l’autre. Ni Juifs en joie, ni Arabes en rage.
Pour les Juifs, du moins, pouvais-je à
la rigueur comprendre, le discours de Trump n’était pas un scoop, ils savaient
depuis 3000 ans que Jérusalem était leur capitale… Mais les Arabes, eux,
attendaient toujours le vendredi, le jour de la grande prière musulmane, pour
dire ce qu’ils pensaient, ce qui bien sûr, n’avait rien à voir avec l’islam,
cet appel universel à la bonté et à la fraternité humaine. Et nous n’étions que
le mercredi… Deux jours après, justement, arriva le vendredi, et tous, ‘’amis’’
et ennemis, le tonitruaient, nous allions avoir un concentré de rage (la
bubonique). Tout en me disant que, quand même, Trump aurait pu avoir
l’amabilité de faire son annonce le lendemain ou le surlendemain, je me
dirigeai malgré tout vers Yafo[2] où habitent 20% d’Arabes musulmans, et
notamment vers les mosquées. Y lançait-on des morceaux d’asphalte (plus de rues
pavées à Yafo) ? Y chantait-on le fameux refrain Khaibar, Khaibar…
? Les fumées qui s’élevaient, était-ce l’effigie de Trump sur le bûcher ? Et non, c’étaient celles des barbecues des
pique-niqueurs arabes qui s’emparent chaque vendredi des pelouses du Front de
mer de Tel Aviv ! En face de la principale des mosquées, le pâtissier Aboulafia
était assailli, mais lui, bon, ça ne comptait pas, c’était un Arabe chrétien.
Allons-donc voir l’autre, construite au 15ème siècle… Même ambiance. En face, comme chaque
vendredi, Abu Hassan faisait fureur avec son hoummous, parait-il le meilleur de
la contrée. Son resto ne désemplit pas (de clients juifs !). Et lui, c’est
pourtant un bon musulman. Et comme tous
ses correlégionnaires, le soir, il doit bien zapper, de l’une à l’autre des TV
arabes. N’a-t-il pas entendu le cri de guerre ? Celui du Hamas ? Ou celui
d’Abbas ? Ne sait-il pas qu’à en croire le journal français Libération, ‘’Jérusalem est au bord du gouffre’’ ?
Au contraire. Sans
doute, Abu Hassan est-il mieux informé que tous. Peut-être même pourrait-il
vous dire que Libération n’a pas menti puisqu’il a écrit dit ‘’Au bord’’,
et non ‘’Au fond’’, et qu’en matière de déontologie, c’est pas mieux que les
journaux falestiniens, kif kif Pallywood ! Car en matière de truquage de photo Libération récidive[3]… Fascinés par les stars-soldates de
Tsahal, ses photographes ne voient même pas les ambulances du Croissant rouge
palestinien déverser des dizaines d’intifadeurs [4]… Et c’est pourquoi, Abu Hassan préfère
s’occuper de son houmous et flatter le palais de ses afficionados, eux au moins
des valeurs sûres. Il sait lui aussi que la maladie du monde arabe, c’est de
beaucoup parler [5]. A voir ce qu’il voit déjà à Yafo, il
doit savoir déjà ce qu’il se passe ailleurs. La prière du vendredi sur le Mont
du Temple, pardon sur le Haram Echcherif, est aussi paisible qu’ici et malgré
les dirigeants de l’OLP et du Hamas qui ont beau sonner sans arrêt du tocsin,
il n’y a pas plus que quelques centaines de jeunes à Jérusalem, quelques
milliers dans toute la Judée-Samarie (nom originel de ce que la Jordanie appela
la ‘’Cisjordanie’’). Aucun mort sauf dans les bases du Hamas, en riposte à des
roquettes : deux morts, et non quatre comme cela a été dit, car les deux
autres, selon le Jihad islamique, ont explosé avec leurs explosifs, en moto. Le
seul endroit où ça bouge, c’est dans le fief du mouvement islamiste dans le
Wadi Ara au Nord d’Israël, mais eux ça compte pas, car ils savent que ce qui
leur pend au nez, c’est que sans bouger de chez eux, un jour très proche, ils
vont se retrouver… en Falestine, juste avec le déplacement de la ligne de la
frontière. Hier Israélien, demain Falestinien, sans bouger ! Un retors ce
Liberman[6]. Et puis, Abu Hassan a certainement bien
compris que les Arabes sont avec la Falestine comme les Juifs avec le Messie :
on l’attend, on le réclame, on l’implore chaque jour, on le revendique d’autant
plus fort, qu’on espère qu’il ne vienne que le plus tard possible, pour ne pas
dire jamais, car ce mot jamais on n’a pas le droit de le dire. C’est péché.
Venons-en à présent
à l’effet-Trump
A constater les
réactions qu’il a provoquées, on comprend a posteriori pourquoi ce foutu
processus de paix pataugeait depuis des décennies. Tout n’était que
sous-entendus, allusions, équivoques, ambiguïtés, périphrases, double langage,
janotisme, amphibologie, takya, novlangue, cache sexe, pour masquer qu’il
n’était qu’un processus de guerre. Le tout bien agité donnait une mixture tellement
trouble et opaque où même D. n’aurait pu reconnaître ses prophètes. Et vint le 6
décembre. Et depuis tout se décante, tout se précipite, tout devient clair ou
presque, comme en chimie. Et quand je dis tout, c’est bien tous :
Occident, Arabes et
Juifs. Tous ont abattu
leurs cartes. On savait Trump grand homme d’affaires, le voilà nobélisable es
sciences chimiques.
L’occident
Jérusalem ne peut
être la capitale d’Israël pour deux raisons. ‘’Elle est la ville de trois monothéismes’’, dixit par exemple Hélène LE GAL, l’ambassadrice
française en Israël. Et alors ? Le Vatican aurait-il aussi une visée
territoriale ? Et depuis quand installer une Eglise à côté du Temple juif, ou
une mosquée juste par-dessus, pourrait-il donner un droit de propriété ? Et
tout cela au nom de la laïcité !!! Mais les Juifs, eux, n’ont jamais revendiqué
Jérusalem. Ni au nom de leur Temple, malgré son importance, soulignée plus
encore par le négationnisme musulman au sein même de l’Unesco que Madame
l’ambassadrice n’a jamais dénoncé. Ni au nom de quoi que ce soit d’autre. Et
pourquoi donc la revendiqueraient-ils ? Madame l’ambassadrice
revendiqueriez-vous votre propre corps ? Et si par bonté extrême vous décidiez
de vous consacrer à soulager la misère humaine, vous partageriez-vous, je ne
parle pas de votre Avoir, sans doute modeste, mais de votre Être ? Que
donneriez-vous ? Vos yeux, votre cœur, votre âme ? De plus, où a-t-on vu deux
peuples se partager la même capitale ? Chiites et Sunnites se partageraient-ils
La Mecque ou Kerbala ? Et qui plus est, deux peuples en lutte depuis une
éternité ! Où donc auriez-vous vu cela? !!! Madame, et Messieurs les
diplomates, c’est tout ce que vous avez trouvé pour faire la paix ? Ne
manquez-vous pas un peu d’imagination, et plus encore de réalisme ? Ou alors
voulez-vous vous livrer à des exercices de laboratoire sur le dos des Juifs et
des Arabes ?
L’autre ‘’grand’’
argument, c’est celui de la violation du
Droit international. N’étant pas
juriste, je ne sais si les résolutions de l’ONU (où siège, aujourd’hui, une
grosse majorité de pays totalitaires, qui par définition sont des zones de non-droit)
en font partie, mais admettons. Ainsi la résolution du Conseil de sécurité
n°478 du 20 août 1980 considère Jérusalem comme « une ville occupée »,
c’est-à-dire prise à la Jordanie qui l’occupait, par la force aussi, depuis
1949. Sauf que comme l’explique un spécialiste,[7] ‘’depuis
le 31 juillet 1988, la Jordanie a renoncé unilatéralement à la Cisjordanie.
Elle n’est donc plus occupée et les résolutions 242, 476 et 478 sont désormais
caduques’’. La 242,
rappelons-le vite, est la fameuse de Novembre 67, venue au secours des 5 pays
arabes agresseurs et défaits en 6 jours. Dans sa formulation initiale et
officielle, donc en anglais, elle exigeait d’Israël le retrait de territoires occupés (et non, des territoires, comme cela fut traduit en français).
Les Arabes
Eux par contre revendiquent très
fort Jérusalem. Jérusalem-Est, précisent-ils, en public et en anglais, lorsqu’en
arabe, dans leurs discours et leur sermons du vendredi, leurs plus hauts
dirigeants, ne se gênent pas pour expliquer à leurs adeptes, que revendiquer
puis obtenir Jérusalem-Est, ou la Falestine, n’est qu’un premier pas pour
s’emparer d’Israël. Au demeurant les cartes de géographie de tous les
établissements d’enseignement falestiniens ne le disent-ils pas déjà depuis
fort longtemps[8] ?
Mais au fait d’où
viendrait la légitimité des Arabes sur Jérusalem ? De leur conquête au 7ème siècle ? Du fait
que Jérusalem ne fut jamais élue capitale par aucun potentat arabe ou musulman ?
Du fait qu’elle ne dût son élection religieuse que pendant un temps et pour
concurrencer La Mecque, dans le cadre des luttes inter-islamiques ? Puis pour
contrer les Juifs déjà majoritaires dès la moitié du 19ème siècle, et ce malgré
les restrictions ottomanes. Mais qui conquiert ne s’expose-t-il pas à devoir déguerpir
un jour ? Au fait, pourquoi les Arabes qui sont les plus grands conquérants de
toute l‘histoire humaine, et même les plus grands génocideurs notamment en Inde et en Afrique[9], devraient-ils échapper à la
décolonisation ? Les Juifs en reprenant leur bien n’ont fait qu’initier un
mouvement qui a fait tache d’huile dans les années 60, et qui à l’avenir ne
fera que s’amplifier. Ils ont été les premiers à reconquérir leur droit à un
Etat-Nation et ils ne seront pas les derniers. Les Kurdes les suivront. Les
Berbères aussi. Pour ne parler que d’eux. Et n’est-ce-pas à ce titre que Kurdes et
Berbères brandissent dans chacune de leurs grandes mobilisations le drapeau
hébreu ? Désolé, chers Arabes, s’il y a bien une logique de l’histoire, c’est
que la fin des empires donnent le désir à tous les peuples, quels que soient
leurs tailles, de se vivre comme une entité distincte, malgré tous ‘’les
aspects positifs’’ de votre colonisation, quand il y en eut. Fin de l’URSS. Fin
de la Yougoslavie. Et demain fin de l’Iran, et aussi fin de l’Empire ottoman.
Oui, je dis bien demain, car ce dernier, contrairement à ce qui se dit, n’a pas
disparu avec la première guerre mondiale. La Syrie, l’Irak, et la Turquie
elle-mêmes en restent des morceaux, et
des prisons de peuples (ce qui n’intéresse pas les diplomaties occidentales).
D’où les guerres actuelles et à venir entre pays arabes et musulmans.
Donc le discours de
Trump a eu le mérite de remettre le débat sur ses vrais rails, les seuls qui
peuvent vraiment mener à la paix, en pointant la véritable pomme de discorde : les Arabes sont-ils prêts à reconnaître Israël comme
Etat juif ? Non, bien sûr ! Et
cette fois, les loups sont sortis de leurs tanières. Voyez ce député arabe de
la Knesset, Zahalka, du parti Balad, qui déclare n’avoir : « aucune identification avec Israël, ni en tant
qu’individu ni en tant que politicien… Je suis un Palestinien avec une carte
d’identité israélienne … Je préférerais mourir plutôt que de chanter cette
chanson (l’hymne Hatikva)… Me demander si je l’ai déjà chanté est une insulte.
Israël est un occupant. Débarrassons-nous de l’hymne national, du drapeau – un
chiffon sans valeur – et du symbole de l’État, et ensuite nous
pourrons parler. ». Certes
Zakhalka ne pouvait ajouter Israël à sa liste des suppressions, mais tout le monde a
bien compris que telle était sa pensée. Les choses n’avaient jamais été dites
aussi clairement. Ce chiffon en parlant de l’emblème d’Israël ! Pour moins que ça,
on va en prison à vie dans n’importe lequel des pays musulmans, et au peloton
d’exécution en temps de guerre. Or en Israël, en guerre depuis un siècle avec
le monde arabe, on ne se fait pas éjecter de la Knesset sans discuter, le
minimum pourtant !
Il y a des années
que je pense que la question falestinienne ne pourra pas être résolue tant que
les Arabes d’aujourd’hui n’auront pas, au préalable, résolu leur question
juive. Pour cela, il leur faudrait apprendre un peu d’histoire juive, qu’ils
pourraient ensuite mettre en parallèle
avec l’histoire arabe, et même en se contentant des seuls historiens arabes[10]. A commencer par le plus grand d’entre
eux, Ibn Khaldoun (1332-1406), considéré comme un des fondateurs de
l’histoire moderne : La souveraineté
juive sur cette terre s’est prolongée sur 1 400 ans… Ce sont les Juifs qui ont
implanté la culture et les coutumes en s’y étant installé de manière permanente ». Cette affirmation ne souleva aucune vague tant
elle était évidente… en 1377, puis de nombreux siècles après. Après avoir
découvert de quelle manière les Juifs d’Arabie furent chassés du temps du
prophète Mohammed, puis de quelle manière ils furent asservis, dans leur propre
contrée, par les diverses dynasties musulmanes, Abbas et Hamas pourraient
enfin, relisant certains passages du Coran[11] reconnaître que les Juifs ont toute
légitimité à se trouver en Israël (qui est le 2ème nom du Patriarche Jacob). Et alors résoudre la
question falestinienne ne serait plus
qu’un jeu d’enfant. En attendant ces calendes grecques de la paix des esprits
et des cœurs, la realpolitik s’imposera. C’est-à-dire par la force. Et je ne
parle même pas de Tsahal, mais de cette force mentale acquise par la certitude
d’être une Nation depuis 30 siècles, alors que comme l’ont dit certains chefs
falestiniens eux-mêmes, et comme leurs noms de famille même le disent (Masri, Baghdadi,Chems, etc…), la plupart des Falestiniens d’aujourd’hui ont
des racines d’une longueur d’un siècle à un siècle et demi. Et si en 48, tant
d’Arabes partirent aussi facilement vers tous les pays arabes environnants,
c’est aussi parce qu’ils ne s’y sentaient nullement étrangers. Sari Nusseibeh,
qui dirigea longtemps l’université de Bir Zeit ne situe-t-il pas dans l’après 1967, le
fait que ‘’Les Arabes
prenaient conscience d’eux-mêmes en tant que nation palestinienne’’ ? (Il était
un pays, JC Lattes, Paris,
2008.)
Les Juifs
L’effet-Trump n’a
pas libéré la parole des seuls Arabes. Les Juifs aussi s’y sont mis ! Netanyahou
dans sa virée en Europe n’a jamais été aussi clair : la reconnaissance d’Israël
comme un Etat juif par les Palestiniens est une condition absolue à toute
négociation. Et à ceux qui lui ont demandé s’il soutenait toujours la solution
à deux États, il a répondu en leur demandant quel Etat serait le second : « Costa Rica ou Yémen ? ». Si même Netanyahou fait de l’humour… Quant à
Liberman, il retrouve sa franchise qu’on croyait égarée dans les tranchées
ministérielles : «Ceux qui manifestent
en Israël, arborant des drapeaux du Hezbollah [groupe terroriste chiite
libanais], du Hamas [groupe terroriste sunnite palestinien] et de
l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ne font pas partie de l’Etat
d’Israël A
Wadi Ara, vous ne verrez pas de drapeaux israéliens. Eux et leurs députés de la
Liste arabe commune, ils exploitent les faiblesses et les avantages de l’Etat
démocratique afin de nous détruire de l’intérieur. En ce qui me concerne, ils
ne sont pas des citoyens légitimes.».
Quant aux forces
politiques juives israéliennes d’habitude si dissensuelles par rapport au
Falestiniens, là encore l’effet Trump a été spectaculaire. A l’exception du
groupuscule Meretz, elles ont toutes convergé pour se réjouir de sa
déclaration. Et même le général Amiram Levin[12], habituellement très à gauche, n’a pu
retenir son agacement vis-à-vis des dirigeants falestiniens : « la prochaine fois qu’ils voudront nous faire la
guerre ils ne resteront pas là, car Israël les chassera au-delà du Jourdain…
Nous avons été trop bons en 1967…». Il
est grand temps pour Israël de se faire respecter comme Etat du peuple juif. Et
d’entériner, une fois dûment amendée, la nouvelle Loi sur la Nation[13] proposée par le député Dichter, que les propos de
Zakhalka rendent encore plus urgente.
A l’extérieur
d’Israël, les Juifs discrets ont tenu à ne pas passer par 36 chemins et le CRIF
demande à Emmanuel Macron de reconnaître aussi Jérusalem comme capitale
d’Israël. Quant aux Juifs mal dans leurs peaux, ils ont tenu, plus fort que
jamais, à culpabiliser… Israël. « Netanyahou
ne propose rien aux Palestiniens »
geint le lettré Alain Finkielkraut [14], après avoir naturellement protesté de ‘’son attachement à Israël’’. Ce faisant, l’académicien se comporte comme la
plupart des intellectuels du monde arabe qui pour faire passer la critique de
leurs sociétés se rattrapent toujours sur Israël, ou plus exactement sur leurs
gouvernants… Il devrait faire un tour chez Abu Hassan, ou lire les lignes
ci-dessus, pour comprendre pourquoi la région ne va pas ‘’s’embraser’’.
Non le 6 Décembre
n’a pas été un remake ni du 29 Novembre, ni du 15 Mai 48. Depuis, 70 ans se
sont écoulés. Israël n’est plus un Liliputien. Les chars arabes n’ont pas
déferlé et ne déferleront pas. Abbas et le Hamas ne sont revenus des réunions
de la Ligue arabe ou de l’OCI (organisation de la communauté islamique) qu’avec
des résolutions ronflantes. Ils devaient
le savoir qu’il n’y aurait rien à tirer de ce côté-là. Alors pourquoi se
suicider en refusant de prendre la main, rugueuse mais au moins franche, de
Trump ? Signe qu’écrasés sous leurs propres mensonges, ils doivent être au bout
du rouleau. Pourquoi pas un petit séjour dans un des excellents hôpitaux de la
Capitale (Jérusalem), comme en ce moment leur compère Saeb Erekat… ?[15]
Et à présent que
les choses sont claires, il faut des actions.
Impossible de
revenir au jeu du chat et de la souris.
Ou alors, au moins,
faut aller déguster le hoummous d’Abu Hassan…
Auteur: Jean-Pierre Lledo, cinéaste et essayiste d'origine algérienne vivant en Israël
Première publication : le 15 décembre 2017 pour Europe-Israël
© Jean-Pierre Lledo pour Europe Israël
News
[1] Ecoutez ce que disait cet universitaire algerien, il
y a quelques années : https://www.youtube.com/watch?v=aLEjdpGA0cM
[2] Nom déjà présent dans la Tora, devenu bien, bien plus
tard en arabe Jaffa.
[3] http://www.jforum.fr/manipulation-des-images-a-jerusalem-liberation-plaide-non-coupable.html . Ou
voir film de Jacques Tarnero Décryptages.
[4] http://fr.timesofisrael.com/le-croissant-rouge-nie-avoir-amene-des-emeutiers-masques-pour-se-confronter-a-tsahal/
[5] Youssef Al Hosseiny, journaliste égyptien musulman de
confession :
https://www.youtube.com/watch?v=pRwOTxH0j9I
[6] Liberman : https://infos-israel.news/ministre-de-defense-membres-parti-arabe-de-liste-commune-criminels-de-guerre/
[7] Maître Bertrand Ramas-Muhlbach : http://www.jforum.fr/trump-met-un-terme-au-deni-de-realite.html
[8] Le site auquel tous les diplomates devraient être
abonnés www.Palwatch.com documente
parfaitement cela, par l’observation quotidienne de tous les médias
falestiniens, dont les extraits sont traduits en hébreu et en anglais.
[9] L’historien hindou Kishori Saran Lal dans son livre «
La Croissance de la
Population musulmane en Inde »estime que la domination musulmane en
Inde fit entre 60 et 80 millions de morts de l’an 1000 à l’an 1525. La conquête de l’Afghanistan dans les années 1000 fut
suivie par l’anéantissement de la population Hindou. On appelle encore cette
région Hindu
Kush, ‘’le massacre Hindou’’. Islamic Jihad : A legacy of
forced conversion, imperialism and slavery.’ Universe, Bloomington, IN. (Ahmed Khan. 2009).
Et pour l’Afrique : le Génocide voilé,
par l’historien sénégalais Tidiane N’Diaye (Gallimard, 2008, Paris)
[10] « La
Mecque est sacrée pour les Musulmans comme l’est Jérusalem pour les Juifs » écrit le géographe Yaqout (1179-1229).
« Il n’y a pas de chose
telle que la ‘’Palestine’’ dans l’histoire. Absolument pas. », affirme sans nuancer en 1946, l’historien arabe
libanais bien connu Philip Khuri Hitti (1886-1978).
[11] Le
roi est nu. JP Lledo. Publié le 7 Décembre par
plusieurs journaux dont celui du Mouvement pour l’Indépendance kabyle, le MAK :
http://www.europe-israel.org/2017/12/roi-nu-trump-demasque-tartuffes-par-jean-pierre-lledo/
[12] Membre du groupe d’anciens officiers supérieurs de
Tsahal « Officiers en faveur de la Sécurité et la Paix », qui prônent depuis
longtemps la création d’un Etat Palestinien.
[13] Voir la une critique positive, mais serrée, qu’en
fait Trigano : http://menora.info/serpent-de-mer-de-legislation-israelienne/
[15] http://www.europe-israel.org/2017/12/saeb-arekat-secretaire-general-du-comite-executif-de-lolp-ultra-virulent-vient-se-faire-guerir-en-israel/
Excellent texte!
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